Essaouira: La ville où tout est possible

Essaouira, la ville de tous les possibles

Essaouira, la ville de tous les possibles


« with the power of soul, anything is possible » (Avec le pouvoir de l’âme, tout est possible), chantait Jimmy Hendrix en 1969, année ou il passa une nuit à Essaouira. A sa suite, hippies et autres beatniks du monde entier vinrent chercher l’inspiration dans la région. Aujourd’hui, Essaouira dont la renommée a considérablement grandi, attire les amateurs d’authenticité, de culture et de raffinement mais aussi les adeptes du kitesurf et de planche à voile, comblés par les vagues puissantes et les alizés qui soufflent presque en permanence.

Un peu d’histoire…

Avec ses remparts à la Vauban et sa médina blanche édifiée en 1764 par l’architecte français Théodore Cornut à la demande du sultan Mohammed Ben Abdallah, Essaouira est très différente de la trépidante Marrakech. Classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2001, l’ancienne Mogador, rebaptisée ainsi par les portugais au XVème siècle, n’a pourtant rien d’une belle endormie. C’est une ville qui a su conserver son cachet particulier provenant de son passé d’ancien comptoir tout en développant ses atouts. Il en va de ses traditions musicales spécifiques issues de l’Afrique noire et célébrées en juin dans le cadre du Festival Gnaoua, comme de son offre hôtelière et de ses équipements touristiques haut de gamme. Son artisanat marocain riche, l’animation de ses souks, son arrière pays majestueux et ses coopératives d’huile d’argan (arbre unique au monde, classé par l’Unesco comme patrimoine universel), contribuent également à faire d’Essaouira une destination phare du royaume

Une ville d’artistes

Ce n’est pas pour rien si de nombreux peintres, écrivains, musiciens et cinéastes s’y sont donné rendez-vous, à l’instar d’Orson Welles qui y tourna Othello en 1952. A votre tour de mettre vos pas dans les leurs, à la découverte de son port de pêche et de ses petites embarcations aux couleurs vives, de sa sqala qui pointe ses canons de bronze sur l’atlantique, de ses ateliers de marqueterie et d’ébénisterie en bois de thuya dont l’odeur subtile plane sur la ville, de sa médina aux rues rectilignes et de ses galeries d’art qui exposent les artistes souiris, de la galerie du Danois Frédéric Damgard (la plus ancienne) à l’espace Othello, installé dans un ancien entrepôt. Peut être qu’au détour d’une rue, vous croiserez une femme enveloppée dans un lourd haïk de coton blanc censé la protéger du vent, image à la fois authentique et fantasmagorique. Suivez alors le conseil de l’écrivain marocain Edmond Amran el-Maaleh: » Quand vous vous promenez sur les remparts de la sqala, et que vous regardez la ville, son étonnant mariage avec l’océan, ne tentez pas de forcer l’énigme ».

Si vous avez la chance de séjourner à Essaouira en Juin, vous pourrez assister au « Festival Gnaoua et musiques du monde » qui se tient généralement sur trois des dix derniers jours de Juin, et accueil, aux côtés des mâalems Gnaoua, de très grands musiciens internationaux sur les rythmes lancinants des karbabs (crotales), guembris (luths à trois cordes) et gangas (tambours).
Une expérience envoûtante qui attire des milliers de spectateurs chaque année dans une ville qui devient le temps d’un week-end un immense concert à ciel ouvert.

Activitées à lors d’un séjour à Essaouira

A Essaouira, on vibre aussi aux rythmes de la mer. Et les amateurs de sports nautiques profitent des 10 Kms de plage balayés par les alizés pour faire du surf et ses nombreux dérivés. Le premier golf du domaine de Mogador, station balnéaire en cours de construction, ouvert en Janvier dernier. Situé au milieu des arganiers avec, en arrière plan les dunes d’Essaouira et la côte atlantique, il est signé Gary Player et a été conçu en parfaite harmonie avec l’écosystème.

Ville de tous les possibles, Essaouira comble tous les désirs, toutes les envies, toutes les attentes. l’écrivain français Paul Claudel l’avait bien compris, lui qui écrivait dans « le soulier de satin »: « Il n’y a qu’un certain château où il fait beau être enfermé. Il faut plutôt mourir que d’en rendre les clefs. C’est Mogador, en Afrique ».

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *